29 avril 2024
Une interview de Henri Kermarrec, auteur de jeux, ex Président de la SAJ et membre du jury du prix Lizzie Magie

Henri revient sur son parcours de joueur, des Livres dont vous êtes le héros aux jeux de société, en passant par le jeu de rôle et Magic: The Gathering. Son travail et ses créations sont présentées sur son site. Il évoque également ses deux activités : auteur de jeux et graphiste.

Henri évoque également sa participation à la Société des Auteurs de Jeux dont il est Président entre 2019 et 2021.

Enfin, Henri présente le Prix Lizzie Magie dont il est juré et qui est remis à l’occasion du festival Rennes en jeu qui se déroule, pour l’édition 2024 du 3 au 4 février 2024 au Couvent des Jacobins.

Créé à l’initiative de la Toile Ludique Rennaise en 2020, ce prix a pour vocation de récompenser un jeu ou un acteur ludique pour son engagement politique, sociétal et environnemental.

Le prix rend hommage à Elizabeth Magie, autrice de The Landlord’s Game dont l’objet était de critiquer la propriété foncière et son monopole. Ce jeu a été plagié par Charles Darrow pour devenir le Monopoly et son message originel a été complètement transformé.

Pour l’édition 2024, le prix a été remis à :

  • Kauri un jeu de Charlec, illustré par Jérémie Fleury, édité par Débâcle Jeux
  • Atiwa, un jeu de Uwe Rosenberg, illustré Andy Elkerton, édité par Lookout Games

Henri évoque enfin le jeu conçu comme objet culturel, de ce qu’il peut proposer d’autre que le simple divertissement, sa dimension politique.

13 thoughts on “Interview – Henri Kermarrec

  1. Merci Polgara et Henri, excellent interview d’une personne passionnante.
    Je ne connaissais pas le prix Lizzie Magie. Excellente initiative !

  2. Merci à Xavier pour le lien, à vous deux pour cette interview rythmée et passionnante, et au prix Lizzie Maggie d’exister.
    Je me demandais juste si, à 1h et 4mn, on pouvait ajouter des Henri Kermarrec à la liste ? 🙂 …ah ! la réponse est à la fin du podcast.
    Sinon un jeu vidéo où le joueur s’ennuie existe : The Longing.

  3. Superbe interview ! D’autres perspectives pour le jeu de société s’ouvrent, et ça fait plaisir à voir.

    Concernant la critique de la violence dans le jeu vidéo on a longtemps eu les paniques morales faciles et ridicules qui s’en tenaient à la psychologisation : le jeu rend violent parce qu’il est violent. Mais sans aller dans ce sens, la questionner en tant que vecteur d’idées, comme vous l’avez dit me semble aujourd’hui primordial. Parce que la manière dont la violence est mise en scène est le reflet de jeux d’influences bien réels.

    Vous l’aurez compris on joue plus souvent avec la violence des armées professionnelles que celle des révolutionnaires…

    Poser la question de sa mise en scène c’est justement commencer à prendre le médium qu’on étudie comme quelque chose de sérieux et auquel on reconnait qu’il colporte nécessairement certaines visions de la société. Et on peut le dire, la plupart du temps, celle des dominants.

    Dans les jeux de guerre, on efface les civils, on part du principe que seules des armées se combattent, le sens politique derrière certains conflits bien réels est bien souvent effacé au détriment du gameplay, le joueur est plongé dans une guerre entendue comme légitime (forcément) et vis à vis de laquelle il faut accepter la lecture.

    Bref excellente itw et sur cette question de la violence voir l’excellente vidéo de Ache : https://www.youtube.com/watch?v=kgulv_8ylNs&ab_channel=ache

  4. Merci beaucoup de cette excellente entrevue, passionante, par des gens passionnées, ça s’entend à votre ton. Ça donne le gout de chercher plus de jeux engagés !

  5. Merci c’était très intéressant !
    Je crois aussi qu’un jeu ne va probablement jamais provoquer de déplacement politique ou de chamboulement d’affect. Un film ou un livre ont peut-être un plus grand pouvoir « affectant » de ce coté là.

    Par contre je crois qu’un jeu peut changer plus « concrètement » la vie 🙂

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