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Grand Austria Hotel est un jeu de Virginio Gigli et Simone Luciani, illustré par Klemens Franz. Il est édité par Lookout Spiele et localisé par Funforge.

Cette chronique a Ă©tĂ© diffusĂ©e dans l’Ă©mission « Chroniques 148 » de juin 2023 proposĂ©e par le podcast Proxi-Jeux. Elle a Ă©tĂ© co-Ă©crite avec Hammer.

Grand Austria Hotel c’est un jeu de Virginio Gigli et Simone Luciani, illustrĂ© par Klemens Franz et paru en 2015 chez Lookout Spiele, puis localisĂ© par Funforge pour la version française. C’est un jeu pour 2 Ă  4 joueuses Ă  partir de 12 ans, pour des parties qui durent environ 30 minutes par joueuse, hĂ©las difficilement trouvable en boutiques pour le moment.

Dans ce jeu de gestion, les joueuses gĂšrent un Ă©tablissement hĂŽtelier : il leur faudra remplir les commandes des clients et clientes attablĂ©s Ă  la terrasse du cafĂ©, avant de les envoyer dormir dans l’hĂŽtel. Pour ce faire, elles recruteront du personnel hautement qualifiĂ©, tout en croisant les doigts pour rester dans les bonnes grĂąces de l’Empereur. Oui, car la rĂšgle comme le matĂ©riel du jeu situent clairement l’action Ă  Vienne, au dĂ©but du XXĂšme siĂšcle.

L’organisation politique Ă  Vienne au dĂ©but du 20Ăšme siĂšcle

Au dĂ©but des annĂ©es 1900, Vienne est Ă  l’époque, non pas simplement la capitale de l’Autriche, mais bien de l’empire austro-hongrois. Et avant d’aller s’asseoir Ă  la terrasse d’un cafĂ© pour dĂ©guster une pĂątisserie, il faut s’arrĂȘter un instant sur le contexte historique et politique qui rĂšgne alors.

AprĂšs une dĂ©faite militaire face Ă  la Prusse en 1866, l’Autriche de l’Empereur François-Joseph Ier se heurte aux aspirations des diffĂ©rents peuples qui la composent. Car Ă  l’époque, l’empire autrichien s’étend beaucoup plus loin que les frontiĂšres de l’Autriche moderne que nous connaissons : comparĂ© Ă  l’Europe d’aujourd’hui, l’empire des Habsbourg englobe une partie de la RĂ©publique tchĂšque, la Slovaquie, le sud de la Pologne, la SlovĂ©nie, un bout de l’Italie jusqu’à Trieste sur la mer Adriatique, mais aussi la Hongrie, une partie de la Roumanie, la Croatie
 La Bosnie-HerzĂ©govine sera occupĂ©e par l’Empire Ă  partir de 1878, puis finalement purement et simplement annexĂ©e en 1908. Bref, un empire multinational oĂč des peuples aux langues et aux confessions diffĂ©rentes doivent cohabiter, un cas de figure qui n‘est pas unique dans l’Europe politique du XIXĂšme siĂšcle.

Comme on pourrait s’en douter, tous ces peuples ne supportent pas tous le pouvoir central avec le mĂȘme Ă©tat d’esprit. Un Ă©tat de fait qui inquiĂšte tout autant la noblesse autrichienne que celle de Hongrie, dominantes et possĂ©dant la majeure partie des terres de l’Empire. AprĂšs de longues tractations, c’est Ă  la fin 1867 qu’est conclu le compromis austro-hongrois et que naĂźt officiellement l’Autriche-Hongrie, une double monarchie censĂ©e accorder plus d’autonomie au royaume de Hongrie. Par ce compromis, François-Joseph de Habsbourg rĂšgne dans les « pays de la Couronne de saint Étienne » en qualitĂ© de roi de Hongrie, et sur la partie autrichienne en qualitĂ© d’empereur d’Autriche.

Le compromis, renouvelable tous les dix ans, fait de l’empire d’Autriche et du royaume de Hongrie deux entitĂ©s autonomes et Ă©gales en union douaniĂšre et monĂ©taire, qui disposent chacune de sa propre constitution, et de son Parlement qui vote son propre budget. Chaque entitĂ© dispose aussi de son Ă©tat-civil et Ă©met ses propres passeports : il n’y a donc pas de citoyennetĂ© austro-hongroise, mais soit autrichienne, soit hongroise, et chaque entitĂ© a sa police et sa justice. Les deux chambres du Parlement de chacune des parties envoient des reprĂ©sentants, qui votent le budget des affaires communes.

A la charniĂšre entre le XIXĂšme et le XXĂšme siĂšcle, l’empire austro-hongrois se craquelle de toutes parts ; Ă  l’Ăšre de la RĂ©volution Industrielle, c’est un monstre anachronique. À l’est, les plaines de la Hongrie. À l’ouest, Vienne, une capitale qui a grandi trop vite, qui accueille des milliers d’immigrants hongrois, tchĂšques, slovaques, croates, polonais, russes, roumains


L’empereur François-Joseph rĂšgne toujours, son pouvoir s’appuie sur l’armĂ©e et sur l’Eglise. En 1898, l’impĂ©ratrice Élisabeth (celle que vous connaissez sans doute mieux sous le surnom de “Sissi”) a Ă©tĂ© assassinĂ©e par un anarchiste italien. Des mouvements nationalistes agitent le pays. En particulier, un fort courant pangermaniste, obsĂ©dĂ© par la puretĂ© du sang, raciste, antisĂ©mite. Une bourgeoisie fortunĂ©e cĂ©lĂšbre tranquillement ses rites – bals, duels, promenades sur le Prater (le grand parc de Vienne), une vie de cafĂ©s et de pĂątisseries – pendant qu’une population misĂ©rable croupit dans les bas-fonds.

L’effervescence intellectuelle et artistique est intense : en peinture, en littĂ©rature et surtout en musique, l’avant-garde est en lutte contre l’acadĂ©misme officiel, on va en reparler un peu plus tard. Mais dans le domaine des sciences, Vienne est aussi Ă  la pointe de la recherche, par exemple Ă  travers son acadĂ©mie de mĂ©decine qui reste la plus rĂ©putĂ©e d’Europe Ă  l’époque.

Les cafés viennois

La capitale autrichienne a Ă©tĂ© profondĂ©ment transformĂ©e dans la deuxiĂšme moitiĂ© du XIXĂš siĂšcle. DĂšs 1857, l’Empereur a confiĂ© Ă  son ministre de l’intĂ©rieur la tĂąche d’agrandir et de moderniser Vienne. La vieille enceinte a Ă©tĂ© abattue pour faire place Ă  un large boulevard circulaire (la Ringstrasse), au bord duquel de nouveaux bĂątiments vont surgir lors des dĂ©cennies suivantes, qu’ils s’agissent de palais impressionnants, de musĂ©es, du Parlement, d’un nouvel hĂŽtel de ville ou de l’opĂ©ra. En 1900, Vienne rayonne dans le monde entier. Et ceux qui y vivent ou la visitent peuvent passer du temps dans des endroits alors trĂšs prisĂ©s : les cafĂ©s viennois.

Le Kaffeehaus, le cafĂ© viennois, est toujours aujourd’hui une vĂ©ritable institution gastronomique typique de la capitale autrichienne, au point qu’elle a Ă©tĂ© inscrite Ă  l’inventaire du patrimoine culturel immatĂ©riel de l’UNESCO fin 2011. Les plus connus sont le CafĂ© Sperl avec son dĂ©cor authentique, le CafĂ© Central et son style nĂ©o-renaissance, le CafĂ© PrĂŒckel ou le CafĂ© Westend et son charme patinĂ©. Certains sont Ă©galement des hĂŽtels comme le Sacher.

La lĂ©gende veut que les viennois auraient retrouvĂ©, lors de la libĂ©ration aprĂšs la fin du second siĂšge de Vienne par les Turcs en 1683, des sacs avec des grains Ă©tranges, qu’ils ont d’abord cru ĂȘtre du fourrage pour les chameaux et ont voulu brĂ»ler. Le roi de Pologne, Jean III Sobieski, alliĂ© des Habsbourg, les aurait remis Ă  l’un de ses officiers. Ce dernier aurait alors pris les sacs et fondĂ© le premier cafĂ© Ă  Vienne.

Cette histoire, cependant, est inventĂ©e. En fait, l’un des premiers cafĂ©s Ă  Vienne date Ă  peu prĂšs de cette Ă©poque, et a Ă©tĂ© créé en 1685. La nouvelle boisson a Ă©tĂ© bien reçue par la population de Vienne, de sorte que le nombre de cafĂ©s a augmentĂ© rapidement. En 1819, la ville en comptait 150, dont 25 en centre-ville. En 1900, il y avait 600 cafĂ©s ; les clients y Ă©taient presque exclusivement des hommes. L’accĂšs aux femmes Ă©tait toutefois autorisĂ© quand celles-ci Ă©taient accompagnĂ©es par des hommes.

Bien sĂ»r on venait au cafĂ© pour boire et manger, et c’est bien ce que nous rĂ©clameront nos clients dans Grand Austria Hotel : on leur sert du cafĂ©, du vin, des tartes ou des strudels (une pĂątisserie parfumĂ©e Ă  la cannelle composĂ©e de plusieurs couches de pĂąte filo beurrĂ©es au pinceau qui entourent une garniture de pommes et de fruits secs, dorĂ©e au four). Mais en rĂ©alitĂ© ces cafĂ©s proposaient toute une variĂ©tĂ© de petits en-cas comme des saucisses et des pĂątisseries, ou encore les fameuses brioches allemandes Buchteln, comme dans le CafĂ© Hawelka. Cependant, certains cafĂ©s offraient Ă©galement une gamme complĂšte de plats viennois ou internationaux.

Mais se sustenter n’était pas la seule finalitĂ© de ces cafĂ©s. Oui car contrairement Ă  l’usage dans un cafĂ© normal, un client pouvait parfaitement rester des heures dans les cafĂ©s viennois, avec un simple cafĂ©, Ă  lire en long et en large les journaux mis Ă  sa disposition. Les Ă©crivains venaient aussi y travailler. À la fin du XIXe siĂšcle et au dĂ©but du XXe, les principales figures de la littĂ©rature autrichienne Ă©changeaient leurs idĂ©es dans diffĂ©rents cafĂ©s, mais y venaient Ă©galement pour Ă©crire, donnant ainsi naissance Ă  la Kaffeehausliteratur (la littĂ©rature des cafĂ©s). 

Les cafĂ©s faisaient Ă©galement office de salons de jeux et de fumoir. On retrouvait Ă©galement souvent devant le cafĂ© une terrasse appelĂ©e le Schanigarten, souvent entourĂ© de jardiniĂšres, oĂč il Ă©tait possible d’observer les passants en sirotant un cafĂ© en plein air, ou encore pour apercevoir la calĂšche de l’Empereur passer.

À partir de 1950, le dĂ©clin des cafĂ©s viennois traditionnels a commencĂ© lorsque certains des plus cĂ©lĂšbres ont dĂ» fermer, Ă  cause de l’Ă©volution des loisirs (notamment la popularitĂ© croissante de la tĂ©lĂ©vision) et l’Ă©mergence de bars Ă  expresso modernes. Sur la Ringstrasse Ă  Vienne, des 15 cafĂ©s prĂ©sents durant l’ñge d’or de la culture des cafĂ©s avant la PremiĂšre Guerre mondiale, seulement quatre ou cinq subsistaient encore en 2014. Trois d’entre eux sont les mĂȘmes et conservent leur nom, un autre a Ă©tĂ© renommĂ© d’aprĂšs l’hĂŽtel adjacent et un autre est devenu le nouveau « lounge » d’un hĂŽtel.

NĂ©anmoins, il existe encore aujourd’hui Ă  Vienne un certain nombre de cafĂ©s typiques qui conservent leur charme d’origine. Depuis les annĂ©es 1990, on observe gĂ©nĂ©ralement un regain d’intĂ©rĂȘt pour la culture et les traditions des cafĂ©s viennois.

La vie culturelle viennoise au tournant du XXĂš siĂšcle

Dans Grand Austria Hotel, ils sont nombreux les clients qui viennent s’attabler Ă  votre cafĂ©. S’ils ne portent pas les noms de personnages cĂ©lĂšbres, ils et elles possĂšdent des titres ou des professions tous plus variĂ©s les uns que les autres, qui illustrent bien la variĂ©tĂ© des personnages que l’on pouvait croiser Ă  l’époque dans les cafĂ©s viennois. Des intellectuels, notamment. Car parallĂšlement Ă  la dĂ©cadence de l’empire austro-hongrois de ce dĂ©but de XXĂš siĂšcle, la vie culturelle et artistique de sa capitale se fait, paradoxalement, plus intense que jamais.

Les cafĂ©s Ă©taient les lieux de prĂ©dilection pour vivre et travailler des Kaffeehausliteraten, ou “hommes de lettres des cafĂ©s”. On pourrait dresser ici une longue liste mais citons simplement Karl Kraus, satiriste et pamphlĂ©taire redoutĂ©, inlassable dĂ©nonciateur des compromissions et de la corruption de la bourgeoisie viennoise, ou Arthur Schnitzler, un des auteurs de langue allemande les plus importants de la premiĂšre moitiĂ© du XXĂš siĂšcle. Ou bien encore ses compagnons au sein du mouvement “Jeune Vienne” que sont Stefan Zweig, l’auteur de la fameuse nouvelle “Le joueur d’échecs”, et Hugo von Hofmannsthal, un des meilleurs reprĂ©sentants du “modernisme viennois”.

Car entre 1897 et 1910, approximativement, c’est un mouvement culturel d’ampleur qui s’est emparĂ© de la capitale autrichienne, que l’on appelle la SĂ©cession Viennoise. On peut le rattacher Ă  l’Art Nouveau et Ă  son parallĂšle en Allemagne, le Jugendstil, un renouveau des formes artistiques que connaĂźt tout l’Occident Ă  la fin du XIXĂš siĂšcle, mais qui possĂšde Ă  Vienne ses propres caractĂ©ristiques. En 1900, la ville compte dĂ©jĂ  deux millions d’habitants, et on peut la qualifier de vĂ©ritable melting pot culturel.

Dans une atmosphĂšre caractĂ©risĂ©e par le faste conservateur, d’une part, et la recherche du progrĂšs, d’autre part, les artistes se dĂ©tournent du naturalisme et commencent Ă  s’intĂ©resser au monde intĂ©rieur et Ă  la psychĂ©. Le concept de dĂ©sintĂ©gration de l’ego prend de l’ampleur. Le lien entre le moi et la sociĂ©tĂ©, le « Ich » et le monde, ne repose plus essentiellement sur la raison, mais plutĂŽt sur les rĂ©gions frontaliĂšres entre le rĂȘve et la rĂ©alitĂ©, la raison et le sentiment. L' »humeur » est considĂ©rĂ©e comme exprimant souvent plus que ce qui pourrait ĂȘtre transmis par de simples mots. 

Ce mouvement n’est pas totalement Ă©tranger Ă  l’essor de la psychanalyse portĂ©e par Sigmund Freud, autrichien lui aussi et qui exerce Ă  Vienne Ă  cette Ă©poque-lĂ . Ses dĂ©couvertes et ses thĂ©ories influencent toute une gĂ©nĂ©ration d’artistes, notamment Egon Schiele dont l’Ɠuvre est souvent Ă©tudiĂ©e Ă  la lumiĂšre des thĂ©ories comme Éros et Thanatos ou l’introspection du moi.

Mais l’artiste le plus emblĂ©matique de cette pĂ©riode est probablement Gustav Klimt dont les fresques Beethoven ornent le pavillon de la SĂ©cession et sont toujours visibles Ă  Vienne, ainsi qu’au musĂ©e du BelvĂ©dĂšre. Ses Ɠuvres reprĂ©sentent gĂ©nĂ©ralement des femmes nues (ce n’est pas trĂšs original), des allĂ©gories des mythes antiques mais aussi des images liĂ©es Ă  la psychanalyse de Freud. En rĂ©alitĂ©, de nombreux artistes se rĂ©clameront de ce mouvement.

Vienne c’est Ă©galement la capitale de la musique. Rappelons qu’à l’époque Ă  laquelle se dĂ©roule le jeu, Ă©voluent les prĂ©curseurs de la musique contemporaine dĂ©signĂ©e comme Seconde Ă©cole de Vienne (la premiĂšre rassemblant tout de mĂȘme Mozart et Beethoven). Cette seconde Ă©cole de Vienne regroupe les compositeurs Arnold Schönberg, Alban Berg et Anton Webern, qui ont explorĂ© l’atonalitĂ©, le dodĂ©caphonisme et le sĂ©rialisme. On trouve d’ailleurs plusieurs musiciens parmi les cartes clients disponibles dans Grand Austria Hotel.

Et puis, petit clin d’oeil, parmi les cartes des clients attablĂ©s Ă  notre terrasse, on trouve Ă©galement d’autres artistes, bien plus contemporains, notamment parmi les clients “verts”, ceux qu’on peut installer dans n’importe quelle chambre : vous reconnaĂźtrez sĂ»rement FrĂšre Uwe, l’auteur de Agricola et de Ora et Labora, mais surtout l’illustrateur du jeu, Klemens Franz himself qui s’est reprĂ©sentĂ© sur une des cartes, et qui est d’ailleurs autrichien de naissance.

En conclusion…

L’empire austro-hongrois, multiculturel et multi-ethnique, a finalement toujours Ă©tĂ© fragile et soumis Ă  des tensions internes, qui ne feront que croĂźtre avec le temps. L’Empereur François-Joseph s’alliera avec l’Allemagne pour contrer l’expansionnisme russe et les vellĂ©itĂ©s de rassembler tous les peuples slaves du Sud en un mĂȘme État. Cette politique l’éloignera de la France et du Royaume-Uni. C’est finalement l’assassinat de l’archiduc François-Ferdinand, hĂ©ritier de l’Empire, Ă  Sarajevo en 1914 par un nationaliste yougoslave, qui mettra le feu aux poudres et plongera de nombreux pays d’Europe dans la premiĂšre guerre mondiale, par le jeu de ces alliances politiques et idĂ©ologiques.

L’Autriche-Hongrie ne survivra pas Ă  la guerre de 14-18, et c’est toute l’Europe Centrale qui s’émiettera en de nombreux Ă©tats indĂ©pendants. Vienne deviendra briĂšvement la capitale de la RĂ©publique d’Autriche allemande, puis de la PremiĂšre RĂ©publique d’Autriche Ă  partir du 21 octobre 1919 et de la ratification du traitĂ© de St-Germain-en-Laye. À Vienne, la pĂ©nurie sĂ©vit aprĂšs la guerre. Une municipalitĂ© socialiste, qui vaut Ă  la ville le surnom de « Vienne la rouge » jusqu’en 1934, tente d’affronter les problĂšmes sociaux liĂ©s Ă  la crise Ă©conomique, mais l’antisĂ©mitisme puis le national-socialisme gagnent du terrain. La suite, vous la connaissez.

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